PEYRUS, Porte du Vercors
Le village de Peyrus, blotti dans un pli des Monts du Matin, d’une superficie de 1070 hectares et d’une altitude de 386 mètres, devint commune du canton de Chabeuil en 1790. Son nom, malgré des variations nombreuses au fil des siècles : Peruz, Peiruz, Peirus, rappelle l’idée de pierre, de rocher, de carrière.
Peyrus faisait partie au Moyen-Age des terres et mandements de Châteaudouble. Le village actuel n’est pas très ancien, le village primitif était implanté au quartier du cimetière, sur la route de Saint-Vincent, autour de la Chapelle Saint-Pierre.
Peyrus a la particularité de posséder deux églises. La plus ancienne est celle du prieuré de l’ordre de Saint-Benoît, construite au XIIe siècle, elle-même bâtie sur des restes gallo-romains. Dédiée à Saint-Pierre, elle a été église paroissiale jusqu’en 1695. Un curieux détail d’architecture : l’autel et le chœur sont déportés sur la gauche et ne se trouvent pas dans l’axe de la nef. Elle est classée monument historique depuis 1964.
La deuxième église, paroissiale, date du XVIIe siècle. Appelée « l’Eglise du vœu », elle est l’une des quatorze églises construites par Louis XIV, en exécution d’un vœu que fit Louis XIII : celui de lui avoir donné un fils héritier.
Une des particularités de cette église est que le portail se situe face au levant et le chœur au couchant. En entrant, on est frappé par l’importance du rétable qui occupe le chœur et par un bas-relief en bois polychrome du XVIe siècle, représentant la « dormition » de la Vierge, entourée des apôtres.
Peyrus est connu pour ses célèbres tuffières, le tuf étant un sédiment abandonné par le suintement des eaux calcaires. Cette pierre a permis de multiples constructions, dans la région : la chapelle Saint-Pierre, l’abbatiale de Léoncel, la mairie de Chabeuil, le château de Châteaudouble et bien sûr, une bonne partie des maisons du village de Peyrus.
HISTOIRE DE LA CHAPELLE SAINT PIERRE